Jean Lurçat n'a jamais tissé lui même ses tapisseries, il en conçoit les cartons, des modèles aux dimensions réelles de la future tapisserie, sur lesquels il définit composition et couleurs par des numéros, cartons confiés ensuite aux liciers d'atelier qui réalisent le tissage sur un métier à tisser. C'est, néanmoins lui qui a donné un nouveau souffle à la tapisserie au XXè siècle.

Marqué par les guerres de ce siècle et artiste engagé, Jean Lurçat rentre en résistance par la tapisserie, délaissant la peinture de chevalet pour l'art textile, plus monumental...

De superbes pièces sont présentes dans l'exposition : Liberté, la naissance du lansquenet (1946), l'Apocalypse réalisée pour la chapelle d'Assy en Haute Savoie (prêt exceptionnel !) avec La femme et le dragon à sept têtes (1947)

Et pour la première fois sont présentés deux immenses cartons, conservés par le musée Jean Lurçat d'Angers, dont celui du Grand Charnier, la deuxième pièce du Chant du Monde qu'il propose comme réponse humaniste et pleine d'espoir à l'Apocalypse médiévale d'Angers.

Lieu : le musée des Beaux Arts, 14 rue du Musée à Angers.Ouvert tous les jours de 10h à 18h jusqu'au 18 septembre. Fermé le lundi ensuite. 02 41 05 38 00

Par ailleurs, les musées et l'artothèque ont invité une artiste à concevoir une oeuvre monumentale sur sa vision de l' Apocalypse en écho avec " le chant du monde " de Jean Lurçat.

L'installation de Claire Morgan se déploie dans l'espace du musée Jean Lurçat.

 " Plenty More Fish in the Sea " vous y attend, installation à contempler, à contourner...

Lieu : Musée J.Lurçat et de la tapisserie contemporaine. 4 bd Arago à Angers.